Les inventaires écologiques étant en cours de réalisation, il est à ce jour prématuré de statuer sur cette thématique. Les premiers passages sur le terrain ont cependant pu confirmer l’absence de zone humide et la présence d’une avifaune diversifiée. Le projet devra par ailleurs considérer la proximité de deux sites Natura 2000, le site des « Cinq Tailles » et celui du « Bois de Flines-lez-Raches et système alluvial du courant des Vanneaux », ainsi que la présence de la Réserve Naturelle Régionale du « Héron ». Les mesures de compensation des impacts seront définies en fonction des résultats de l’étude d’impact, qui sera disponible mi-2021.
La ressource en eau, un point d’attention majeur
Le projet va entraîner l’imperméabilisation de surfaces supplémentaires, estimées à 17,2 hectares dans le scénario projet (au plus défavorable et en considérant le projet de développement immobilier), soit une augmentation de 18% des surfaces imperméabilisées par rapport à l’état existant.
La création d’une nouvelle surface imperméabilisée provoquera une augmentation du volume d’eaux pluviales générées au droit de la plateforme aéroportuaire. La nature des flux de polluants susceptibles de s’écouler sera la même que dans le fonctionnement actuel de l’aéroport. La gestion des eaux pluviales s’appuiera sur les mêmes principes que ceux existants, à savoir l’infiltration des eaux pluviales après passage dans des bassins de rétention.
La nappe de Craie, ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable de la MEL, est présente au droit du projet. Les champs captant du sud de Lille fournissent en moyenne 40 % de l’eau potable redistribuée sur la collectivité.
L’aéroport a mis en place des mesures de protection sur les emprises de la concession afin de protéger la nappe de Craie (limitation de l’imperméabilisation, collecte et traitement des eaux pluviales, suivi de la qualité des eaux infiltrées, etc).
En raison de la sensibilité du site, une étude hydrogéologique est en cours pour bien connaitre le contexte et évaluer les impacts du projet. Elle sera disponible mi-2021.
Le changement climatique
Le secteur de l’aviation représente aujourd’hui entre 2,5 et 3% des émissions totales de CO2 à l’échelle planétaire, la source d’émission majeure étant le carburant. L’impact du secteur aérien s’élèverait à 4,9% du réchauffement climatique mondial.
Le projet devrait générer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, majoritairement par l’augmentation du trafic aérien puis routier, et légèrement par celui des activités et installations de l’aéroport.
A ce stade du projet, il n’est pas possible d’anticiper précisément l’impact sur le climat. Dans le cadre de l’étude d’impact, un bilan des consommations énergétiques et émissions de gaz à effet de serre sera réalisé.
Afin de réduire les incidences sur le changement climatique et de réduire les gaz à effet de serre, l’aéroport s’est engagé dans différentes mesures :
- La démarche Airport Carbon Accreditation (ACA). L‘aéroport de Lille-Lesquin vise à l’horizon 2027 le niveau 3+ (niveau maximum), correspondant à une réduction carbone maximale, et à la compensation des émissions résiduelles.
- La conversion à l’électricité des équipements diesels.
- La mise en place de bornes de recharge pour véhicules électriques.
- Le développement des énergies renouvelables, avec l’étude d’un recours à la géothermie et le développement de production photovoltaïque.
- Le développement continu de L’emport moyen et l’optimisation de la flotte d’avions.